poèmes
Joli poème
Février
Isabelle Callis-Sabot
Voici que Février revient, plein de promesses,
Çà et là quelques fleurs s’ouvrent hâtivement ;
Il peut encor neiger, mais le grand froid régresse
Et l’on perçoit déjà des jours l’allongement.
Le printemps apparaît, le rude hiver s’achève ;
Par les champs, par les prés, dévalent les ruisseaux,
Le vieil arbre bourgeonne et se gorge de sève,
Bientôt, dans sa ramée, nicheront les moineaux.
Un soleil radieux inonde la colline,
Au jardin tout prend vie, tout cherche à émouvoir,
Et je sens, sous mes pas, tandis que je chemine,
La terre qui frémit et palpite d’espoir.
Isabelle Callis-Sabot

Je suis un flocon de neige
abandonné par le vent
loin des sapins de Noël
je m ennuie sans les enfants
Toi qui est né sous l équateur
et ta peau est de couleur
mais tu penses très souvent
aux pays ou tout est blanc
quand tu es triste dans la nuit
tu imagines un pays
ou des petits flocons blancs
descendent du firmament
quand j étais sur mon nuage
je voulais te rencontrer
descendre dans ton village
pour venir me réchauffer
mais le vent m a emporté
au sommet d une montagne
sur les pentes d un glacier
j ai terminé mon voyage
au lieu de me reposer
dans les neiges éternelles
j aurai préféré tomber
à l école maternelle
me poser sur ton cahier
pendant l heure de la récré
et t inventer un Noël
aussi beau que dans tes rêves
poème de Anny Versini
Il y avait dans une menuiserie une étrange assemblée. C’était une réunion d’outils qui essayait d’accorder leurs différences.
Le marteau exerça la présidence, mais l’assemblée lui demanda d’abandonner car il faisait trop de bruit et passait son temps à frapper.
Le marteau accepta son blâme, mais il demanda que le tournevis soit aussi expulsé. Il dit qu’il était nécessaire de lui donner beaucoup de tours avant qu’il serve à quelque chose.
Le tournevis accepta, mais à son tour il demanda l’expulsion du papier de verre. Il dit qu’il était rugueux d’aspect et qu’il avait toujours des frottements avec les autres.
Le papier de verre consenti à condition que le mètre soit à son tour expulsé, car il passait toujours son temps à mesurer les autres d’après sa mesure comme s’il était le seul à être parfait.
Le menuisier entra. Il mit son tablier et commença son travail. Il utilisa le marteau, le papier de verre, le mètre et le tournevis. Finalement le bois initial rugueux est devenu un joli jeu d’échecs.
Quand le menuisier sortit, l’assemblée renouvela la délibération.
La scie à main prit la parole en disant :
« Messieurs, il a été démontré que nous avons tous des défauts, mais le menuisier travaille avec nos qualités. C’est ce qui nous rend précieux. Ne pensons pas à ce que nous avons de mauvais et concentrons-nous dans l’utilité de nos qualités ! »
L’assemblée trouva alors que le marteau était fort, que le tournevis unissait avec force, que le papier de verre était spécial pour chasser la rugosité et elle observa que le mètre était précis et exigeant.
Ils se sont sentis alors une équipe capable de produire des choses avec qualité.
Ils se sont sentis fiers de leurs forces et de pouvoir travailler ensemble.
Auteur inconnu.

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Yéonä
Yéonä ne sait plus depuis quand elle marche, elle est fatiguée, épuisée. Après avoir été chassée de son village par la vilaine Reine, elle n'a trouvé sur son passage que des endroits inhospitaliers. Ici, une plaine de rochers et de ronces, là, un sol brûlant, poussiéreux, un peu plus loin, des arbres hideux remplient d'insectes repoussant. Au détour d'un chemin, des animaux sauvages dangereux. Elle avance, toujours plus loin, la peur ne l'a quitte pas. Y aura-t-il un endroit pour se reposer ? Elle titube, elle a faim, elle a soif. Un désert se dessine à l'horizon, pour décor des arbres desséchés, des herbes calcinées, des galets empilés les uns sur les autres. Elle se met à pleurer, elle voudrait mourir. Ses larmes coulent sur les cailloux. Elle entend un doux murmure. Un petit ruisseau se forme, Les herbes sèches se redressent, verdissent, les arbustes mettent de jeunes pousses. Le sol se recouvre de fleurs multicolores, les oiseaux commencent à chanter, les papillons à voliger. Le désert se transforme petit à petit en une prairie féerique. Une petite voix, au loin lui dit : « Nous t'attendions, la vilaine Reine est passée par là tuant tout notre bel univers. Il fallait attendre les larmes d'une nymphe pour que la vie reprenne » Tu es la seule à être arrivée jusqu'ici, maintenant nous sommes sauvés. Maintenant, c'est ton Royaume. Noémie |
Publié le 26/09/2015 à 22:56 par precieuseamitie
Tags : automne
L’automne De boue le chemin est devenu.
Les arbres encore vivement vêtus.
La pluie récente parfume l’air.
Un million de feuilles se couchent par terre.
A la descente de la brume,
le bois secret s’allume.
L’enchantement est divin,
le temps n’a plus de fin.
Errer dans le bois,
voler du passé,
ramasser du thym
gentiment faire du thé.
Rarement le silence reste
dans ce ruisseau fascinant.
Caresser tout le savoir
dans les bras de maintenant.
Chloe Douglas, 1991
Trouvé sur internet

Poème et image trouvés sur le net.
Prenez si vous aimez, c'est pour vous.

L'espérance
Au milieu d'une Création qui crie sa souffrance
L'Espérance se faufile sans bruit
Elle est bien là, au carrefour de nos errances
Quand elle vient dissiper nos nuits.
Au milieu d'un monde qui ne sait plus voir le ciel
L'Espérance chante son hymne
Il suffit que nos regards se tournent vers elle
Pour que soient chassées nos abîmes.
L'Espérance se sème à tout vent
Et devient le germe d'une vie plus belle
Elle raffermit les coeurs en leur donnant
Une énergie nouvelle.
Au milieu d'un quotidien
Souvent envahi par le doute et le chagrin
l'Espérance vient rallumer la flamme
Et sécher toutes nos larmes.
L'Espérance est la lumière
Qui donne un sens à notre vie
Et les coeurs qu'elle éclaire
Retrouve paix et harmonie.
Françoise Saillen
Joli poème de PAUL VERLAINE
vous aimez, servez-vous.
" Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur, qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux. "
Paul Verlaine
Vous êtes une mamie, vous aimez ce texte
(moi, non seulement le l'ai trouvé très beau,
mais également très émouvant. )
prenez-le, faites le connaitre, il est magnifique.
Avec toute mon amitié, bisous. Noémie

Le coeur d'une grand-mère
Un coeur de Mémé, ça veut du bonheur,
du bonheur pour tous ses enfants.
Un coeur de Mémé, ça a toujours peur,
ça tremble pour petits et grands,
ça se laisse grignoter par le vie et les événements.
Un coeur de Mémé, ça se donne sans compter;
c'est toujours un coeur de maman.
Un coeur de Mémé, ça n'aime pas la solitude.
C'est hospitalier, comme dans les béatitudes.
ça aime les visites.
" Ne partez pas, vous avez le temps. "
" Encore un biscuit. " " Restez encore un instant "
ça voudrait une bise;
Mais les jeunes en ont-ils le temps ?
Un coeur de Mémé, ça ne vieillit pas.
ça veut s'accrocher. C'est parfois bien las !
Un coeur de Mémé, c'est plein de finesse;
ça sait deviner : ça voit la trisresse;
ça sait regarder, sans oser rien dire.
C'est plein de bonté, ça vit de tourments.
Un coeur de Mémé, ça se dit :
" Je ne voudrais pas partir. "
Rester pour aimer.
Même vieux, ça ne veut pas mourir.
Demain oui, peut-être.
Mais non, non pas aujourd'hui.
ça veut être là pour les fêtes.
Voir grands et petits; consoler; encourager.
Un coeur de Mémé, c'est disponible,
pas pressé.
ça ne pense qu'à donner.
ça a de l'expérience.
ça doit rester longtemps,
pour donner confiance
dans la vie à ses petits-enfants.
De GUY GILBERT ( prêtre des loubars )
Mes plus belles pensées : pages 164 - 165
Publié le 10/05/2015 à 23:10 par precieuseamitie
La violette est dans le pré.
Dans la clairière, la jonquille;
Sous l'arbre en espoir de famille
On entend le merle chanter
Du mois d'avril au mois de mai.
Pierre Menanteau (1895-1992 )